Jeunes et égalité des chances : quand le tissu associatif se mobilise

Selon l’Observatoire des inégalités, seuls 12 % des jeunes issus de milieux populaires poursuivent des études en licence, 8,5 % en master et 7 % accèdent aux classes préparatoires des grandes écoles. De plus, 16 % des jeunes âgés de 17 à 20 ans ne suivent pas d’études et sont sans emploi. Ces chiffres mettent en exergue la question cruciale de l’accès à la formation pour les jeunes générations et comment cela conditionne leur avenir professionnel. 

Aujourd’hui, nombreux sont les acteurs mobilisés en faveur de l’égalité des chances et notamment le tissu associatif, dont l’ambition est de permettre à chaque jeune, quel que soit son milieu, de décider de son orientation en étant accompagné et outillé en ce sens. 
 

De l’importance de se former pour avoir les moyens de choisir sa voie

Les inégalités dans l’accès à la formation des jeunes s’expriment de plusieurs façons : la méconnaissance des cursus qui existent, le manque d’informations sur la marche à suivre pour continuer ses études et éviter le décrochage scolaire. Pour inverser la tendance, le réseau des Écoles de la 2e Chance (E2C) aide les élèves et les jeunes adultes sans emploi à acquérir les compétences dont ils ont besoin. Plus de 115 000 jeunes ont d’ores et déjà été accueillis au sein des structures indépendantes du réseau E2C et ont bénéficié d’un programme alliant formation théorique et immersion dans le monde de l’entreprise. 

Cette dynamique portée par E2C et d’autres acteurs ouvre de nouvelles perspectives aux jeunes quant à leurs opportunités de formation, en leur permettant de découvrir des secteurs d’activité, des métiers, et de tracer les grandes lignes de leur projet de carrière. 
 

Offrir les mêmes chances, à toutes les jeunes générations

Lutter contre la stigmatisation des jeunes issus de milieux populaires ou de quartiers sensibles est l’un des points d’orgue des actions menées en faveur de l’égalité des chances. Nombreuses sont les associations qui dédient leur accompagnement à ces publics, comme Article 1 ou Télémaque qui donnent aux jeunes fragilisés des clés pour lever les freins à la poursuite des études, notamment via un système de parrainage par un professionnel issu du monde de l’entreprise. Un dispositif qui encourage les élèves à aller au bout de leur cursus scolaire ou universitaire, tout en posant les premières pierres de leur insertion professionnelle. 

L’association Chemins d’avenirs, quant à elle, a pour ambition de faciliter l’accès à la formation des jeunes issus des zones rurales et des villes petites et moyennes du territoire. Les programmes imaginés par Chemins d’avenirs s’adressent aux élèves de 4e jusqu’aux étudiants en Bac +3 et offrent aux jeunes des outils et un accompagnement pour définir leur orientation scolaire, puis leur cursus universitaire ou au sein de grandes écoles.  
 

Préparer les jeunes au monde du travail de demain

Agir en faveur de l’égalité des chances, c’est aussi préparer les jeunes dès aujourd’hui au monde du travail de demain. Les publics accompagnés par les différents acteurs associatifs acquièrent certes d’un bagage académique solide, mais ils sont aussi pleinement familiarisés avec le monde de l’entreprise et en comprennent les codes, un élément indispensable pour leur employabilité. De plus, ils acquièrent de nombreux savoir-être comme l’écoute, l’esprit d’équipe, la prise d’initiative ou encore l’autonomie. Des compétences – aussi appelées soft skills – qui sont aujourd’hui des atouts incontestables pour les employeurs, tous secteurs confondus.