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Supply Chain / logistique : l’emploi, un enjeu au cœur de la transformation digitale

Le digital joue un rôle de plus en plus prépondérant dans les métiers de la logistique et la supply chain. En quoi cette transformation impacte-t-elle les besoins en recrutement ? L’éclairage de Yann Nabusset, président du cabinet de recrutement spécialisé AMALO.

Publié le  06/12/2022

 

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Depuis ces dernières années, l’apport du digital va crescendo dans les métiers de la supply chain et la logistique …

Yann Nabusset : Effectivement dans ces métiers, qui s’entrecroisent, la digitalisation est une tendance de fond que l’on obverse depuis assez longtemps. Sur des marchés de plus en plus concurrentiels, la chaîne d’approvisionnement (supply chain) devient un enjeu stratégique pour les entreprises. De la production à la distribution, elles optimisent son pilotage en s’appuyant sur des logiciels de gestion de plus en plus performants : les ERP* et EDI*. La digitalisation bat également son plein du côté de la logistique. L’informatique accompagne la robotisation et l’automatisation des entrepôts. Elle permet aux entreprises de réaliser des gains de productivité et d’améliorer leurs performances environnementales.

*ERP : « Enterprise Ressource Planning » ou Progiciel de Gestion Intégré
*EDI : Echange de données informatisé

 

 

Quel impact cette digitalisation a-t-elle sur les métiers et les besoins en compétences ?

YN : La digitalisation de la logistique et de la supply chain n’a pas fait naître de nouveaux métiers, mais a en revanche fait évoluer les besoins en compétences. 
Dans la supply chain, la maîtrise d’outils métiers tels que les ERP, SRM  et les EDI est aujourd’hui indispensable. Les personnes avec de forte de capacités d’analyse, des compétences dans les statistiques sont très recherchées pour bâtir des modèles prévisionnels (ventes, stocks…).


Dans la logistique, les attentes ont aussi évolué. Même si les métiers, sont plus opérationnels, là aussi, il est essentiel d’être à l’aise avec les outils numériques. Aujourd’hui, un livreur, un cariste ou un préparateur de commande va souvent gérer ses opérations du quotidien à l’aide d’une tablette, d’un scan ou d’un smartphone. 


Dans l’entrepôt, un chef d’équipe va devoir lui aussi avoir une bonne maîtrise de l’outil informatique, pour planifier et piloter ses flux, suivre ses indicateurs de performances et optimiser ses délais de livraison. De plus en plus de logiciels comme les WMS  et les TMS  s’imposent par ailleurs au sein de l’entrepôt.


 

Ces métiers restent-ils malgré tout accessibles ?

YN : Oui. Tout à fait. Si ces métiers ont besoin d’experts sur certains logiciels ou process, ils n’en restent pas moins très ouverts à des profils venant de tous horizons, et notamment des personnes en reconversion. Les besoins sont très forts, en particulier dans la logistique. Avec le BTP, c’est l’un des secteurs les plus pourvoyeurs en emplois en France, avec 1,9 millions d’emplois.

Dans ces métiers, l’important pour les recruteurs est moins souvent le diplôme que la personnalité et la motivation du candidat. D’ailleurs, à part quelques Bac Pro, il y a relativement peu de formations initiales réellement dédiées à la logistique. 


Dans la logistique, on peut tout autant retrouver des personnes avec une licence en histoire, que d’anciens étudiants en médecine ou des personnes issues de formations commerciales. Cette diversité des profils fait la richesse du secteur.


 

“Une bonne maîtrise des outils informatiques est aujourd’hui essentielle dans les métiers de la logistique et de la supply chain”


Un candidat a donc tout à gagner à mettre en avant ses « soft-skills » ?

YN : Effectivement. Les « softs-skills » sont très importantes aux yeux des recruteurs avec lesquels on peut facilement rentrer en contact via des réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn. En raison de la digitalisation, ils sont bien sûr à la recherche de personnes qui maîtrisent les outils numériques et la bureautique. Mais la maitrise d’un environnement technique ne suffit pas.


Ces métiers sont exigeants, et les entreprises laissent leur chance à des personnes impliquées, travailleuses qui ont envie d’apprendre et d’avancer. 
Dans la logistique, de nombreux managers sont rentrés comme caristes, sans diplôme et ont gravi un à un les échelons. Ce secteur tourné vers l’humain offre de vraies perspectives de carrière à ceux qui ont envie de s’investir. Il y a d’ailleurs souvent des profils atypiques qui s’y épanouissent. 


 

Logistique et supply chain, quelle différence ?

 

La logistique s’intéresse aux mouvements des marchandises : réception, stockage, préparation et expédition. Elle est l’un des volets de la chaîne d’approvisionnement (supply chain), qui couvre un spectre bien plus large allant de la production à la distribution du produit au client final. 

 

Lire aussi : Amazon, emploi & logistique : point de vue RH

 

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