L’Émission n°9 : les aides de Pôle emploi pour travailler à l’étranger

Une offre de services dédiée à la mobilité internationale

Partir travailler à l’étranger peut s’avérer très enrichissant pour les demandeurs d’emploi qui souhaitent élargir leurs perspectives de carrière. Parfois méconnu, Pôle emploi propose tout un panel de services et d’accompagnement pour aider les candidats dans cette démarche. 
Le site Pole-emploi.fr/international délivre ainsi de nombreux conseils et outils pour préparer et réussir son expérience à l’étranger. Ce site propose également des milliers d’offres d’emploi à l’international. 

Les candidats au départ peuvent aussi se rapprocher de leur conseiller Pôle emploi, ainsi que des 60 conseillers experts en Mobilité internationale, répartis sur tout le territoire, qui sont là pour les accompagner dans toutes leurs démarches et dans l’obtention d’aides financières. Sur l’Emploi Store, le service « S’ouvrir à l’international » regorge d’informations pratiques, d’offres d’emploi et d’aides à la mobilité pour réussir son expérience à l’international, du départ jusqu’au retour en France. Ce service permet aussi de tester et d’améliorer son niveau en langues étrangères.

Bien qu’il ne soit pas nécessaire de parler couramment la langue du pays d’accueil, notamment lorsque le français est accepté comme langue de travail, il peut être avantageux pour le candidat d’en maîtriser les bases. Pôle emploi et ses partenaires proposent ainsi de nombreuses formations en France ou sur place et aussi bien en ligne qu’en présentiel. Des formations en langues étrangères sont également disponibles dans la rubrique « Se former » de l’Emploi Store.

Des partenariats en Europe

En partenariat avec le portail EURES, qui met en relation les demandeurs d’emploi et les employeurs dans toute l’Europe*, Pôle emploi a développé le service Job EURES. Cette application permet d’accéder à plus de 3,5 millions d’offres d’emploi en Europe, de créer son CV en ligne, de contacter des conseillers EURES qui pourront informer et accompagner les demandeurs d’emploi dans leurs démarches, et d’accéder à des trucs et astuces concernant la carrière professionnelle à l’étranger.

Pôle emploi propose également l’accès au programme Erasmus+, qui offre l’opportunité à tous les demandeurs d’emploi de plus de 18 ans de réaliser un stage de 2 à 6 mois dans une entreprise en Europe. Grâce à Erasmus+, les candidats développent une expérience à l’étranger tout en bénéficiant de cours de langues via une plateforme en ligne. Pôle emploi et la Commission européenne prennent en charge les billets de transport, l’hébergement et l’assurance de responsabilité civile du demandeur d’emploi. Cette expérience peut être un véritable levier pour l’emploi lors du retour en France du candidat.

D’ailleurs, Pôle emploi accompagne les demandeurs d’emploi, de la préparation au départ jusqu’à leur retour en France. Ils sont informés de toutes les démarches à effectuer pour faciliter ce retour et bénéficient de l’aide de leur conseiller pour valoriser cette expérience auprès des employeurs français. En complément, un e-learning « B.A-BA, retour de mobilité » est également accessible gratuitement sur l’Emploi Store.

Avec l’offre de services Mobilité Internationale de Pôle emploi, les demandeurs d’emploi qui rêvent de tenter l’aventure à l’étranger sont accompagnés pas à pas, pour réussir leur expérience à l’international.

L’œil de l’Expert : Luc Nguyen-Angelot, expert en mobilité internationale

« On estime aujourd’hui qu’il y a plus trois millions de Français vivant à l’étranger. Elles et ils ne sont pas toutes et tous envoyé(es) par leur entreprise du pays d’origine, à ce titre les personnes qui ont un contrat d’expatriation ou de détachement sont plutôt minoritaires. Sur cette base, beaucoup de nos Français émigrent et deviennent ainsi des immigrés dans les pays où ils s’installent : ils et elles ont un contrat local et deviennent parfois des binationaux ! De la même manière, il n’y a pas forcément de profil type : ce sont tout autant des jeunes, étudiants ou non, des salariés, des actifs de tout âge, des retraités… même si on a tendance à mettre en avant une population de jeunes ou cadres diplômés !

Il y a de très bonnes raisons de s’expatrier comme se perfectionner dans une langue étrangère, saisir de nouvelles opportunités professionnelles et personnelles, ou découvrir des nouvelles cultures. En s’ouvrant à de nouvelles cultures, j’ai constaté que l’on apprend beaucoup sur soi et sur sa propre culture. Mais attention aux idéaux ! Il ne s’agit pas d’idéaliser le pays de ses rêves. L’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs. D’où l’importance de bien analyser ses priorités, mais également de questionner son appétence, ses connaissances et ses aprioris sur le ou les pays de ses rêves. Et éventuellement, s’y rendre pour un court séjour, avant d’envisager une installation plus longue. 

La mobilité à l’international représente autant une prise de risque qu’une opportunité. Ce n’est pas une décision anodine que l’on prend du jour au lendemain. Bien au contraire, elle doit être mûrement réfléchie et posée si l’on veut s’y préparer au mieux, notamment si l’on part en famille. À ce titre, je conseille vivement la lecture du Culturoscope**, c’est mon outil de prédilection pour aller à la rencontre de l’Intelligence de l’Autre : un outil d’interrogation et de décodage culturel destiné à tous ceux qui sont ou seront immergés dans un milieu culturel différent du leur. Je pense notamment à nos étudiants, immigrés, expatriés, coopérants, travailleurs sociaux, ou encore managers d’équipes multiculturelles. » 

* Le service EURES couvre les 27 pays de l’UE ainsi que l’Islande, le Liechtenstein, la Suisse et la Norvège.
** Le Culturoscope, 70 questions pour aborder l’interculturel, de Martin Vialajus et Michel Sauquet, Éditions Charles Léopold Mayer, 2016