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Développeur en intelligence artificielle, une formation Simplon à Nancy #AvecPôleEmploi !

Devenir développeur en intelligence artificielle, voilà le projet professionnel des vingt stagiaires de la formation proposée par Simplon.co, entreprise sociale agréée solidaire (ESUS).

Publié le  25/01/2022

Se définissant comme «un réseau de fabriques numériques et inclusives en France et à l’étranger», Simplon.co forme gratuitement, depuis 2013, un public constitué de 41% de femmes et 45% de personnes peu ou pas diplômées. L’entreprise sociale et solidaire entend faire du numérique un levier d’inclusion pour révéler des talents différents peu représentés dans le digital et les métiers techniques du numérique. «Nous travaillons avec Simplon depuis 2019» explique Manuel Goncalvès, conseiller demande à l’agence Pôle emploi de Vandoeuvre-lès-Nancy, «Après avoir ciblé le public féminin avec la session des «hackeuses», Simplon, partenaire de l’Ecole IA Microsoft, nous a proposé cette nouvelle formation de développeur en intelligence artificielle ouverte à des demandeurs d’emploi éloignés de l’emploi». Seul prérequis demandé : une appétence pour le numérique. Le sourcing, réalisé à Paris, Strasbourg et Nancy, auprès de 200 personnes, révèle 20 demandeurs d’emploi. 20 stagiaires d’horizons totalement différents : grande distribution, biologie, comptabilité, gestion, informatique, etc. «Simplon recherche des personnes avec de forts potentiels et les entretiens hyper cadrés à l’américaine sont organisés en deux pôles. L’un réservé à l’aspect technique et l’autre à la motivation».

Les stagiaires sont vraiment hyper motivés pour apporter de nouvelles solutions aux entreprises, d’autant qu’ils auront un emploi à l’issue

Manuel Goncalvès
Conseiller au pôle emploi de Vandœuvre-lès-Nancy

A l’Hôtel à Projets, à la demande de Simplon, les candidats intègrent l’Ecole IA Microsoft avec un projet de développement déjà avancé. «Il faut qu’ils soient en mesure de le proposer aux futurs employeurs dans le cadre du contrat de professionnalisation de 15 mois. Certains sont venus avec des choses très abouties. Le savoir-être est un paramètre très important pour intégrer la formation. En novembre dernier, au bout de quelques heures, la cohésion de groupe était déjà une réalité. Les stagiaires sont vraiment hyper motivés pour apporter de nouvelles solutions aux entreprises, d’autant qu’ils auront un emploi à l’issue. Lors de la dernière session, six personnes ont été embauchées immédiatement par le CHU ! Cette opération nécessite un fort investissement pour compléter les dossiers de formation des demandeurs d’emploi et des entreprises. C’est un co-financement Région et Pôle emploi. Mais c’est passionnant et nous travaillons vraiment dans une entente exemplaire avec les représentants de l’organisme de formation avec qui Hugues Vincent et moi-même sommes régulièrement en contact».

La formation s’adresse à des demandeurs d’emploi éloignés de l’emploi qui n’ont pas de formation dans le domaine du numérique

Noura Benhaji
Formatrice et référente pédagogique à Simplon Grand Est

Noura Benhaji, formatrice et référente pédagogique à Simplon Grand Est, revient sur la genèse de cette formation de développeur en intelligence artificielle. «L’aventure débute en 2020 avant d’être quelque peu bousculée par la crise sanitaire. Même si les conditions de formations liées aux cours en distanciel ne sont pas optimales en termes de relations humaines, l’issue est très positive. La formation s’adresse à des demandeurs d’emploi éloignés de l’emploi qui n’ont pas de formation dans le domaine du numérique. On leur demande d’avoir de l’appétence pour le sujet, un certain niveau en mathématiques, en anglais et surtout une grande motivation. S’ils savent ce qui se passe dans la bécane c’est bien, mais ce n’est pas bloquant si ce n’est pas le cas ! ».

D’ailleurs Noura nous apprend qu’une stagiaire ne connaissant pas du tout l’environnement informatique a brillamment réussi sa formation. «La motivation est un élément déterminant car la formation est très prenante. Au départ, il faut les remobiliser, qu’ils reprennent l’habitude de venir le matin à heure fixe et qu’ils se plient à une certaine discipline de travail. Nous ne délivrons pas de cours en «descendant». C’est une pédagogie active».
Les stagiaires travaillent en autonomie encadrée avec des ressources, des outils pour leur permettre d’atteindre les objectifs seuls. «Cela nécessite de mettre en place une grosse méthodologie de recherche. Si les plus jeunes sont à l’aise avec cette pratique, les plus âgés ont parfois du mal et certains jusqu’à la fin du contrat de professionnalisation».
Une prochaine édition ? «Elle sera peut-être consacrée à la gestion des Datas

Ce sont les stagiaires qui en parle le mieux !


Jean a 42 ans et habite à Bouxières-aux-Dames dans l’agglomération de Nancy. Titulaire d’une licence de développeur web, il s’inscrit à Pôle emploi dès la fin de son contrat. Il participe à la réunion d’information proposée par Simplon et Pôle emploi. L’intelligence artificielle, il en a rêvé ! Simplon l’a fait #AvecPôleemploi

Je souhaitais depuis quelques temps devenir développeur en intelligence artificielle et l’occasion était vraiment trop belle ! A l’issue de la présentation proprement dite nous avons réalisé un petit travail de groupe qui a permis aux représentants de l’école d’apprécier nos interactions avec les autres et de voir comment nous pouvions réagir sur un petit exercice de programmation.


Comment se passe la formation ?
Le plus compliqué, c’est de trouver l’entreprise. Pour le reste, c’est vraiment très très riche, très dense et très intéressant. Les formateurs sont vraiment au top et l’accompagnement de qualité. Ce qui est très motivant, c’est que les stagiaires peuvent eux aussi devenir formateurs en aidant ceux qui ont un peu plus de mal, ou qui sont en retard sur un sujet.
Nous faisons beaucoup de recherches en commun pour trouver des solutions à des problématiques techniques précises. L’investissement personnel est important. J’apprécie beaucoup l’idée de créer un programme d’analyses de données en appliquant un modèle pour analyser et ensuite fournir de la database qui permet de dégager des modèles, des pistes que l’être humain n’est pas en mesure de calculer ou de distinguer.
Pour quelqu’un sans connaissance informatique, le début de la formation peut être aride. Mais dans le groupe, certains stagiaires n’ont pas de connaissances techniques particulières, et grâce à leur investissement et grâce à l’entraide, ils ont bien progressé. Cela nous permet de nous tirer vers le haut. Nous apprenons également l’anglais technique lié à l’univers de l’informatique, cela nécessite aussi un apprentissage.

Comment vivez-vous cette expérience ?
La formation m’enthousiasme vraiment ! On se prend vite au jeu et nous avançons bien, tous ensemble. J’ai hâte de trouver un emploi de développeur en intelligence artificielle pour mettre en œuvre tout ce que je suis en train d’apprendre.


Yannis, 26 ans, arrive de Longwy. Il vit de boulots alimentaires jusqu’en 2019, date à laquelle il intègre une formation de développeur web à la CCI Formation de Longwy. Il espérait bien suivre un jour la formation IA de Simplon. C’est désormais chose faite.

J’avais en tête d’intégrer l’école Simplon pour suivre la formation de développeur en intelligence artificielle, mais je suis arrivé trop tard. Et pour la seconde formation je me suis positionné sans perdre de temps.


Comment se passe la formation ?
C’est vraiment un domaine nouveau pour moi. C’est une véritable découverte pour la plupart des stagiaires. Certains sont un peu plus à l’aise car ils développent des petits jeux, des programmes, mais, par exemple, une des stagiaires, âgée de 60 ans, a plus de recul, comprend mieux et plus vite certains aspects mais elle a juste un peu de mal sur des petits points techniques. Mais le groupe, les professeurs, la façon de nous enseigner la matière sont vraiment déterminants. Je suis très satisfait de leur accompagnement.


Comment vivez-vous cette expérience ?
C’est une très bonne formation. J’envisage d’aller travailler au Luxembourg, puis d’aller dans d’autres pays pendant deux ou trois ans avant de revenir en France avec une solide expérience et travailler sur des projets d’envergure.

 

Retrouvez le programme complet de la Semaine des métiers du numérique dans le Grand Est