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Un comité d’experts pour favoriser la transformation de l’appareil de formation

Dans le cadre de la modernisation de la formation professionnelle prévue par l’axe 3 du PIC, Pôle emploi Auvergne-Rhône-Alpes, la Préfecture de région et la DIRECCTE se dotent d’un Collège de l’innovation : une instance consultative composée d’experts de divers horizons

Publié le  17/12/2020

Comment imaginer la formation professionnelle de demain ? Comment adapter les enseignements à la mutation des entreprises, à l’évolution des métiers, aux nouveaux usages numériques ? Un enjeu prospectif endossé par le troisième axe du PIC, qui consiste à impulser la transformation à travers un appel à projets innovants. « C’est un travail de modernisation en profondeur qui nécessite d’explorer tous les champs de l’innovation appliquée aux apprentissages, c’est la raison pour laquelle nous avons sollicité la création d’un comité d’experts pour nous accompagner : le Collège de l’innovation, » souligne Sandrine Jacob, responsable Transformation par l’intelligence collective de Pôle emploi Auvergne-Rhône-Alpes. 

L’intelligence collective au service de l’innovation pédagogique

Composé de 14 experts en pédagogies innovantes du monde de l’entreprenariat, de formation, de la recherche et de la sphère associative, le Collège de l’innovation a pour mission de fournir un avis sur le caractère innovant des projets collectés via l’appel à projets (déc. 2019/déc. 2021). « La première session a eu lieu le 27 novembre 2020 et le Collège devrait se réunir une fois par mois pour examiner quatre à six dossiers, présentés sous forme de pitch de quelques minutes par chaque porteur de projet. » Ces éclairages « innovation » sont ensuite transmis aux membres de la gouvernance du PIC dans la région : Pôle emploi, la DIRECCTE et la Préfecture de région. 

Bâtir la formation professionnelle du 21è siècle

« Les approches sélectionnées feront l’objet d’expérimentations en vie réelle jusqu’en 2023 avant d’être pérennisées si elles s’avèrent prometteuses, » poursuit Sandrine Jacob. « Cela implique que le Collège de l’innovation examine le potentiel de modélisation des projets, dans la perspective de les intégrer ou de les décliner sur d’autres thématiques. » .
Parmi les axes d’innovation identifiés : Comment dépasser le schéma traditionnel de la salle de classe ? Comment aider les stagiaires à prendre conscience de leur profil d’apprentissage ? Comment développer la modularité dans les formations pour mieux lier la théorie à la pratique ? « Sans oublier les perspectives liées à l’exploitation des applications mobiles et des Big Data. » In fine, les projets validés seront versés sur une plateforme collaborative accessible à tous les financeurs de la formation professionnelle.

« La Maison de l’Apprendre est une association engagée dans le développement du capital humain. Nous fédérons les acteurs et cartographions les initiatives remarquables pour démultiplier leur impact sur le territoire… C’est dire combien la participation au Collège de l’innovation, et par extension, à la modernisation de la formation professionnelle dans la région, est un enjeu qui nous tient à cœur ! L’innovation est partout, elle va vite et elle est protéiforme. Cette approche collaborative et ouverte a donc tout son sens : nous avons besoin de croiser nos expertises et nos expériences pour prendre les meilleures décisions. C’est une démarche apprenante pour Pôle emploi, mais elle l’est aussi pour les porteurs de projets et pour tous les membres du Collège de l’innovation. »

Tiphaine Bonnet,
co-fondatrice de la Maison de l’Apprendre et membre du Collège de l’innovation

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