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Besoins en main-d’œuvre des entreprises : France Travail publie les résultats de son enquête 2024

Chaque année, France Travail apporte un éclairage concret sur les dynamiques en matière de recrutement au travers de son enquête sur les « Besoins en main-d’œuvre » (BMO). Véritable outil d’aide à la décision, le BMO fournit des indications stratégiques sur les attentes des recruteurs, leurs difficultés, et l’état des intentions de recrutement secteur par secteur. Tour d’horizon des grands enjeux qui se dessinent pour 2024.

Publié le  24/04/2024

Après 2 années exceptionnelles, des intentions d’embauche qui reviennent au niveau de 2019

Cette année, 2,78 millions d’embauches potentielles sont recensées contre plus de trois millions l’année précédente : les intentions d’embauche connaissent donc une baisse de 8,5 % par rapport à 2023, revenant au niveau constaté en 2019. De même, la proportion d’établissements recruteurs est en baisse – de 2,8 points –, et ce, quelle que soit la taille de l’organisation.

Cette baisse se confirme dans un grand nombre de secteurs, notamment la construction, le transport et l’entreposage, le commerce de gros, l’industrie – plus particulièrement dans les domaines du travail du bois, du papier et de l’imprimerie –, ainsi que pour une partie du secteur des services aux entreprises.

Les services aux particuliers et l’agriculture en tête des prévisions

Si les projets de recrutement sont également en baisse de 7,1 % dans le secteur des services aux particuliers, ce domaine reste néanmoins le premier recruteur en 2024. Les entreprises de la finance et de l’assurance revoient, elles, leurs besoins en main-d’œuvre à la hausse, une tendance qui se vérifie aussi pour les métiers de la sécurité et de la surveillance.

Les métiers de l’agriculture ne sont pas en reste puisqu’ils comptabilisent à eux seuls 98 000 projets de recrutement pour les viticulteurs et arboriculteurs, et 91 000 projets pour les agriculteurs et ouvriers agricoles. Du côté de l’hôtellerie-restauration, des intentions d’embauches significatives sont à noter pour les serveurs de cafés et restaurants, les employés polyvalents de restauration, les cuisiniers, et les employés de l’hôtellerie. Enfin, certains métiers des services aux entreprises figurent parmi les plus recherchés, à l’instar des agents d’entretien des locaux, des caissiers et des employés libre-service.

Pour plus de 41 % d’entre eux, ces besoins en main-d’œuvre sont la résultante d’un surcroît d’activité ponctuel. 70,6 % des projets de recrutement dans l’agriculture sont prévus en ce sens, un chiffre qui atteint 45,9 % dans le secteur des services aux particuliers et 41,1 % dans l’industrie, entre autres.

En 2024, moins de trois établissements sur dix envisagent d’embaucher, soit 28 % contre 31 % en 2023.

Plusieurs métiers en tension

En parallèle, les recrutements considérés comme étant « difficiles » sont en baisse : 57,4 % contre 61 % en 2023. Pour autant, six employeurs sur dix estiment qu’ils rencontreront des difficultés à recruter en 2024, et plusieurs métiers sont identifiés comme étant en tension, dont les carrossiers automobiles, les couvreurs, les aides à domicile, les auxiliaires de vie, les ouvriers en travaux de façade, d’étanchéité et d’isolation, ou encore les pharmaciens et les ouvriers mécaniciens de véhicules.

Le nombre insuffisant de candidats, les profils inadéquats et les conditions de travail induisent ces difficultés. À ceci viennent s’ajouter d’autres facteurs, tels que les problématiques de déficit d’image, l’absence de moyens financiers et l’accessibilité du lieu de travail.

L’Île-de-France, l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Nouvelle-Aquitaine, l’Occitanie et la Provence-Alpes-Côte d’Azur concentrent une majorité des projets de recrutement du territoire.  

France Travail aux côtés des recruteurs

Outre le recours à la formation des talents, la publication d’offres plus attractives ou la sollicitation d’intermédiaires de l’emploi, en 2024, 85 % des organisations misent sur les compétences de France Travail pour dépasser ces difficultés de recrutement, et 72 % des employeurs entendent profiter des services d’accompagnement proposés par l’institution.

En effet, la simplicité d’accès à l’offre de France Travail, la gratuité de celle-ci, l’importance du fichier de candidats, le sourcing pertinent de talents et la relation privilégiée avec les conseillers jouent ici pour beaucoup dans le succès du partenariat avec les recruteurs. Un partenariat qui a d’ailleurs vocation à s’enrichir dans les mois à venir, puisque France Travail porte l’ambition d’« aller vers » tous les employeurs du territoire désireux d’être soutenus dans leurs politiques de ressources humaines (RH).

 

 

Retrouvez les résultats-clé de notre enquête 2024 : 2,8 millions de projets de recrutement en 2024.