Expérimentation PIC : le « Pic’Up Tour » part à la rencontre des habitants des QPV

Imaginez un camion aménagé, doté d’un espace d’échange, avec plusieurs tablettes, deux ordinateurs, des ressources documentaires, et bien-sûr : deux conseillers pour prendre en charge les usagers. « Notre camion se déplace dans sept quartiers prioritaires de trois communes - Villefontaine, Bourgoin-Jallieu et l’Isle-D’abeau - à la rencontre des publics en situation de grande vulnérabilité, précise la cheffe de projet Yasmine Lalimi. Nous organisons des permanences hebdomadaires ouvertes à tous et sans rendez-vous, sur les questions liées à l’orientation, la formation ou l’emploi » 

Un accompagnement à 360°

Tout est fait pour accueillir les personnes qui se présentent spontanément : apporter un premier niveau de réponse, réaliser une démarche en ligne, prendre un rendez-vous ou orienter vers le service concerné. « Nous traitons tous les sujets du quotidien, poursuit-elle. Les problématiques d’accès aux outils digitaux, mais aussi de logement, de santé ou de garde d’enfants, qui sont autant de freins à l’insertion sociale et professionnelle. » Objectif : une approche informelle d’hyper-proximité, pour offrir un appui « à 360° », qui prend en charge les personnes dans leur globalité.           

Construire la confiance en lien avec les acteurs du territoire

« Cette approche globale et personnalisée nous permet de construire la confiance, condition indispensable pour initier un accompagnement, » note Sandrine Alaimo, responsable du développement à l’Ifra-Léo Lagrange formation. Autre condition de réussite : le maillage local.

Evaluation du projet avec l’Université Lyon II

Sélectionné dans le cadre de l’appel à projets innovants du Plan d’Investissement dans les Compétences, le Pic’Up Tour a été lancé en octobre 2021. L’expérimentation durera jusqu’à fin 2023 et sera évaluée sur la base de plusieurs indicateurs. « Nous avons noué un partenariat avec la classe de Master 2 « Evaluation des politiques publiques » de la Chaire Economie Sociale et Solidaire de l’Université Lyon II, précise Sandrine Alaimo. Les élèves vont mesurer les impacts sociaux de notre initiative sur l’invisibilité administrative des usagers. Ces résultats nous permettront d’objectiver les résultats de notre action et d’en valider la pertinence. »