Article

Enquête BMO. Toujours des besoins à la hausse en Bretagne

Dans les locaux de l’école FERRANDI Paris - Campus de Rennes, ouverte en septembre dernier, les chiffres des résultats de l'enquête Besoins en Main-d’Oeuvre 2023 ont été présentés. Avec, de nouveau, une hausse des intentions d'embauche des entreprises bretonnes (+0,3 %).

Publié le  18/04/2023

Stéphane Bideau, directeur régional adjoint de Pôle emploi Bretagne, et Nicolas Maxime, responsable statistiques Pôle emploi Bretagne, ont présenté lundi 17 avril, à Rennes, les Besoins de Main-d'Oeuvre (BMO) 2023. Depuis 20 ans, cette étude, menée par Pôle emploi, avec l’aide du Credoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie), permet de cerner les recrutements à venir. Stéphane Bideau a d’abord rappelé le contexte particulier de la Bretagne : « Avec un taux de chômage de 5,8%, soit le plus bas de France, nous n’avons jamais rencontré des résultats aussi bas : 115.500 demandeurs d’emploi en catégorie A (celle qui n’a exercé aucune activité lors du mois précédent) et un total de 243.000 demandeurs d’emplois, si l’on compte l’ensemble des catégories A, B et C. C’est une tendance à la baisse, qui provoque une diminution de la main-d’œuvre disponible pour les entreprises, pourvoyeuses d’offres. Pour elles, les recrutements sont parfois très difficiles. ». Une lecture fine de la BMO est, de fait, plus importante en Bretagne, pour aider à la réussite de ces intentions d'embauche. Les chiffres de l’enquête ont été présentés dans le détail par Nicolas Maxime. En Bretagne, 22.825 entreprises ont répondu, permettant d’affiner les réponses autour de 200 métiers et d’offrir une lecture sur les 26 bassins d’emploi de la Région.

61,5% des intentions de recrutement dans les services 

Le total s’élève à 163.344 intentions d’embauche en 2023. « Une hausse de +0,3%, soit 563 projets de recrutement en plus qu’en 2022. En 2022, 80% des entreprises qui avaient envisagé le recrutement ont réalisé, au moins, une embauche. Il faut noter que 69% des emplois proposés le sont de manière durable, à l’inverse des propositions saisonnières. C’est cette pérennisation qui tire l’enquête vers le haut », livre le statisticien. Plus de 60% des projections d’embauches concernent les services (61,5%), le commerce représente, lui, 12,6%. A noter une hausse significative dans l’industrie (+15%), passant à 5,8% de la masse recherchée. Les chiffres BMO mettent également en avant un classement « assez structurel » sur les postes à pourvoir : les serveurs de café, de restaurants devancent toujours les agents d’entretien de locaux et les aides, apprentis et employés polyvalents de cuisine. Si des difficultés sont localisées (Loudéac, Fougères, Vitré, Quimperlé et Ploërmel), 26 métiers apparaissent avec « 75% de tensions de difficultés exprimées » dans leur recrutement. Toujours en tête de ce classement, le métier de couvreur. Plus de 1.000 postes sont présents dans l’étude, mais déclarés à 92,9% comme recrutement difficile.
 

Pôle emploi ne manque pas d’outils

L’opérateur public de l’emploi demeure aux côtés des chefs d’entreprises pour réussir les embauches espérées. « Dans une économie qui est en train de ralentir, avec une inflation qui pèse sur les commandes et une moindre croissance, nous offrons une « réponse réseau », avec nos 280 conseillers entreprises, dans les 37 agences. Cela via un travail sur l’attractivité, il faut aider l’entreprise à mieux critériser le métier », explique le directeur régional adjoint, avant de pointer certains des outils dont disposent désormais Pôle emploi. « Nous réussissons, je crois, à être innovants, par des dispositifs comme « Du Stade vers l’Emploi », des « Stand’Up de l’Emploi » - avec un entretien inversé, où le recruteur déroule le CV de l’entreprise - ou encore le « Restaurant éphémère », que nous avons organisé récemment au lycée de Saint-Quay-Portrieux, où huit embauches ont été enregistrées rapidement suite à cette opération. On n’est plus tout à fait dans la même époque qu’il y a dix ou quinze ans. L’approche « compétences » devrait être intégrée, recruter uniquement sur un CV ou sur la base d’un diplôme, ça ne suffit plus… Faire un pas de côté, ça marche assez bien », pointait le responsable, notant encore l’importance aujourd’hui des dispositif MRS (Méthode de recrutement par simulation) ou encore par l’immersion professionnelle, via « une période facilitée de mise en situation professionnelle ». A cela, s’ajoutent des semaines thématiques sur des métiers désormais en tension (agroalimentaire, tourisme…) mais également les milliers d’événements #TousMobilisés en 2022.
 

Ailleurs sur le site

CHIFFRE-CLÉ

86,0 %

Des entreprises satisfaites concernant la pertinence des candidats présélectionnés par France Travail. Mesure de la qualité du service rendu aux entreprises sur le volet recrutement au niveau national.

L’état de l’emploi dans votre ville

Retrouvez les chiffres du marché du travail dans votre commune de plus de 5000 habitants.

Ex : 33000

Ensemble pour l'emploi

Retrouvez tous les chiffres permettant d'évaluer l'efficacité de notre action auprès des demandeurs d'emploi et des entreprises.