Semaine des métiers du nucléaire : tous les profils sont recherchés !

Partie intégrante du Plan de Relance de l’économie française, la filière nucléaire - qui compte aujourd’hui 220 000 salariés - fait partie de celles qui devront le plus recruter dans les 10 prochaines années. « Si les annonces gouvernementales se confortent dans la loi, une nouvelle Programmation pluriannuelle de l’énergie sera bientôt formalisée. Compte-tenu de la mise en route de 6 nouveaux EPR, nous allons atteindre un pic de charge dans les années qui viennent, » souligne Jean-François Debost, directeur général de Nuclear Valley, le Pôle de compétitivité de l’industrie nucléaire. Avec près de 70 000 départs à la retraite, on estime que les besoins s’élèveront à environ 150 000 personnes sur 10 ans. Et comme Auvergne-Rhône-Alpes compte pour un quart de l’activité nucléaire nationale, la région devra trouver plus de 35 000 candidats d’ici 10 ans.

Réenchantons l’industrie !

Face à ce constat, un enjeu de taille : comment améliorer l’attractivité du secteur et convaincre de futurs candidats ? Une problématique adressée par l’ensemble des acteurs de la filière, réunis pour faire vive la Semaine des métiers du nucléaire. Nuclear Valley, membre fondateur de l’Université des Métiers du Nucléaire, organise de nombreux événements pour inciter les jeunes à embrasser ces métiers : « Tous les types de postes sont concernés, souligne Jean-François Debost. Et nous avons de nombreux atouts : c’est une filière d’avenir qui innove, avec une grande diversité de métiers, qui forme et propose des postes en CDI bien rémunérés. Mais l’industrie au sens large souffre d’un problème d’attractivité et le nucléaire davantage… Nous avons besoin de réenchanter l’industrie ! »

Tous métiers, tous niveaux de qualification

Même dynamique du côté de l’IFARE, qui fédère les entreprises prestataires du nucléaire de la Vallée du Rhône, et qui a pour rôle d’informer les jeunes et les demandeurs d'emplois sur les métiers de l'industrie nucléaire : son président Jean-Paul Mandier insiste sur l’importance de « reprendre la parole pour diffuser une information objective sur nos métiers auprès des jeunes. » « Tous les métiers qui gravitent autour d’une centrale sont en souffrance, reprend-il. Qu’il s’agisse de soudage, de contrôle, de BTP, des études, de maintenance… Et c’est un secteur où l’on peut rentrer à tous niveaux, même sans qualification. Il n’est jamais trop tôt, ni trop tard, pour intégrer le nucléaire ! » L’essentiel consiste donc à attirer et convaincre. Ensuite, la filière a l’habitude de former les nouveaux arrivants, de les accompagner dans l’obtention des habilitations, de les développer et de les faire évoluer. 

A l’occasion de la Semaine des métiers du nucléaire, de nombreuses actions pédagogiques seront ainsi proposées : des interventions dans les établissements scolaires, une web série avec un épisode par jour pour zoomer sur un métier… « Cette semaine doit jouer un rôle de caisse de résonnance pour donner de la visibilité ! », s’accordent-ils. Pour susciter des vocations et des reconversions, via des formations et des requalifications, en mobilisant les dispositifs d’appui les plus appropriés. « La France n’est pas le seul pays à relancer le nucléaire, le marché des compétences est devenu mondial, et nous avons un rôle essentiel à jouer pour former et retenir ces profils. »

L’industrie nucléaire dans la région